La pulmonaire

La pulmonaire

Pulmonaria officinalis

Plante vivace de la famille des borraginacées. Floraison de mars à mai. Considérée comme appartenant aux plantes froides et humides selon la théorie des humeurs.

La pulmonaire officinale est une plante vivace haute de 15 à 50 cm, formant de petites colonies. Les feuilles sont couvertes de poils, vertes à taches blanches. La tige est dressée, anguleuse, rameuses avec des poils rudes dans leur partie haute et porte à son sommet les groupes de fleurs. Leur corolle est formée par 5 pétales soudés ensemble qui passent du rougeâtre, pourpre terne au bleu violacé, violet sale.

La pulmonaire illustre bien «la médecine des signatures » qui est une médecine par analogie déjà pratiquée dans l’Antiquité et répandue au Moyen Âge. Selon cette théorie, les plantes porteraient la « signature » de leurs pouvoirs, en observant des analogies entre les formes, les particularités des plantes et les organes du corps ou les maladies. Ainsi, les feuilles tachetées de la pulmonaire évoquent le poumon et ses alvéoles. La plante est effectivement adoucissante et cicatrisante au niveau bronchique.

Hildegarde la recommande cuite dans du vin pour lutter contre les affections pulmonaires :

« La pulmonaire est froide, assez sèche, et n'offre pas grande utilité pour l'homme. Si toutefois on a le poumon enflé au point d'étouffer et d'avoir peine à retrouver son souffle, faire cuire de la pulmonaire dans du vin, en boire souvent à jeun, et on sera guéri. Et si les brebis en mangent souvent, elles sont en bonne santé et grasses, et cela ne nuit pas à leur lait. »