L’hellébore fétide

L’hellébore fétide

Helleborus foetidus

Plante vivace de la famille des renonculacées. Floraison de janvier à avril. Plante toxique. Considérée comme appartenant aux plantes chaudes et sèches selon la théorie des humeurs.

L’Hellébore fétide est une plante glabre, à tige herbacée robuste de 30 à 45 cm de haut, atteignant 80 cm à 1 m lors de la floraison. Le feuillage persistant, d’un vert plus ou moins foncé, malodorant lorsqu’il est froissé (d’où son nom), devient plus foncé en hiver. Les petites fleurs vertes symétriques (2 à 2,5 cm de diamètre) en clochettes penchées (protection contre les intempéries) ont souvent une marque rouge sur leur bord. Elles apparaissent de novembre à avril et produisent une grande quantité de pollen, faisant de l’hellébore une plante mellifère visitée par les insectes pollinisateurs.

L’origine grec du nom (bore « nourriture » et helein « qui tue ») indique qu’il s’agit d’un poison violent. Hippocrate l’utilise contre la « bile noire », source de diverses maladies dont la mélancolie et la folie furieuse. L’hellébore, purgatif extrêmement violent est indiqué pour débarrasser l’organisme de cette fameuse « bile noire ». Au Moyen Âge, l’hellébore est une des nombreuses fleurs des tapisseries mille-fleurs et on l’utilisait comme l’un des remèdes principaux de la folie.

Hildegarde utilise l’hellébore pour évacuer les humeurs mauvaises, pour lutter contre les fièvres, la goutte, les brûlures à l’estomac ou la jaunisse.